Avertissement.

Chers lecteurs, parfois les textes se jouent des ordres que je voudrais pourtant leur donner et s'affichent dans des tailles variables, à leur gré. Je ne prétendrais pas exceller dans le print mais c'est moins catastrophique que dans le numérique!!!

mercredi 7 janvier 2015

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Il y a pas mal d’années maintenant, je devais avoir 18-20 ans, dans les allées de la Fête de l’Huma je m’arrêtais pour obtenir une petite dédicace de quelques dessinateurs présents, habitués des marges de l’Huma Dimanche. Il y avait Luz et puis Charb. À la chaine, ils croquaient autours du thème de la boue – celle qui se mélangeait à la paille et qui nous faisait parfois regretter l’atroce poussière des éditions les plus sèches. Je ne retrouve pas mes dessins, ça m’ennuie. Peu importe. On n’est plus dans la boue. On n’est même plus dans la merde. On n’a plus rien sous nous ; le sol se dérobe.  Avec lui les fondements de la liberté. C’est même pas mon seul attachement à la devise qui flotte à l’entrée du sanctuaire de l’éducation dont je suis l’un des serviteurs. Je suis choqué. Bouleversé.

Cabu, Wolinski, Tignous, Charb, ceux dont je ne connais pas le nom et qui servaient aussi des valeurs communes.

Je suis Charlie.
 
 
 
Charlie Hebdo N° 1177, 7 janvier 2015. p.7

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