Avertissement.

Chers lecteurs, parfois les textes se jouent des ordres que je voudrais pourtant leur donner et s'affichent dans des tailles variables, à leur gré. Je ne prétendrais pas exceller dans le print mais c'est moins catastrophique que dans le numérique!!!

samedi 26 décembre 2015

ma Merveilleuse machine



 
Joyeux Noël à tous ! J’espère que le vieux bonhomme a garni le pied de votre épicéa à hauteur de vos souhaits. Avec un peu de retard, il m’a déposé ça. Bon, y’a du boulot !!! Mais la voici enfin, ma première « vraie » presse typo.
 



En l’état, elle n’est pas tout à fait opérante. Ses rouleaux – deux toucheurs et un preneur d’encre – sont bien abîmés. Mais ça se regarnit sans problème. Encore faut-il les extraire en grattant les piqures de rouille qui grippent la belle mécanique. Si la fonte dont elle est majoritairement faite présente encore très bien, les pièces en acier méritent quelques bains et brossages ; des soins particuliers qui nécessiteront sans doute que je la démonte un peu. Les différentes vis répondent bien aux tours de clef. Une fois propre, elle aura droit à quelques points de graisse pour recouvrer la souplesse de ses jeunes années.


Que je vous la présente : c’est la Merveilleuse – et si vous saviez comme elle l’est pour moi !!! Elle ne porte pas de plaque mais je pense que c’est elle à en juger par les archives de la base Ex-Machina. Aussi est-elle française. Caslon ou plus certainement Radiguer sont les deux firmes en lice pour sa fabrication*. C’est une presse à platine et à bras de type « Boston » ; de nombreux autres modèles de ce genre portent ce nom, des américaines mais aussi des européennes ; françaises, allemandes… La petite Adana des britanniques en est l’héritière. Ma demoiselle a été fabriquée à partir de 1908. Et je n’en sais pas plus.
Si ce modèle n’a pas les options de confort pour poser et débarrasser les formats imprimés, elle possède tout de même l’encrage automatique au dessus de la table d’encrage. Cette dernière est le disque rotatif en haut du dispositif. C’est là-dessus que les rouleaux, actionnés par le bras à gauche viennent prendre l’encre pour la déposer, dans un mouvement de va-et-vient sur la forme imprimante – ici absente. La forme à encrer est serrée dans un châssis « clippé » dans l’espace vertical derrière les rouleaux. La suite du mouvement dégage les rouleaux qui, en remontant de nouveau, permettent à la feuille ajustée « en face » de venir s’écraser sur la forme encrée. L’impression est alors consommée !

Bon, je ne peux rien vous montrer de très spectaculaire pour l’instant. Mais j’suis content ! Et puis ça fait un point de repère avant des opérations de restauration – art dans lequel je suis parfaitement novice – et la découverte d’une belle machine, comme neuve espérons-le. Le but étant, bien évidemment, de l’animer de nouveau pour en sortir quelques belles impressions. C’est pas pour tout de suite…

En attendant, profitez bien de ces journées à passer ensemble et partagez vos petits bonheurs tant ils sont précieux !

Bonne fêtes à tous.



* Le fabricant Lespinasse a lui aussi conçu une machine de ce type. Il ne la proposait pas comme une "Merveilleuse". Le système comme l'ergonomie sont en revanche exactement les mêmes. Les tailles indiquées ne correspondent pas tout à fait au cadre de mon modèle...

2 commentaires:

  1. Un petit article bien sympatoche:

    http://creapills.com/typographie-lgbt-gilbert-baker-20170609

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  2. Belle création en effet et qui affronte la question de la couleur ce qui n'est pas si simple en typo. À l'occas' tu m'expliqueras tes chemins de pensée ?!? Bise.

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