Joyeux Noël à tous ! J’espère que le vieux
bonhomme a garni le pied de votre épicéa à hauteur de vos souhaits. Avec un peu
de retard, il m’a déposé ça. Bon, y’a du boulot !!! Mais la voici enfin,
ma première « vraie » presse typo.
En l’état, elle n’est pas tout à fait opérante. Ses
rouleaux – deux toucheurs et un preneur d’encre – sont bien abîmés. Mais ça se
regarnit sans problème. Encore faut-il les extraire en grattant les piqures de
rouille qui grippent la belle mécanique. Si la fonte dont elle est
majoritairement faite présente encore très bien, les pièces en acier méritent
quelques bains et brossages ; des soins particuliers qui nécessiteront
sans doute que je la démonte un peu. Les différentes vis répondent bien aux
tours de clef. Une fois propre, elle
aura droit à quelques points de graisse pour recouvrer la souplesse de ses jeunes années.
Que je vous la présente : c’est la Merveilleuse – et si vous saviez comme
elle l’est pour moi !!! Elle ne porte pas de plaque mais je pense que c’est
elle à en juger par les archives de la base Ex-Machina. Aussi est-elle
française. Caslon ou plus certainement Radiguer sont les deux firmes en lice
pour sa fabrication*. C’est une presse à platine et à bras de type « Boston » ;
de nombreux autres modèles de ce genre portent ce nom, des américaines mais aussi
des européennes ; françaises, allemandes… La petite Adana des britanniques
en est l’héritière. Ma demoiselle a été fabriquée à partir de 1908. Et je n’en
sais pas plus.
Si ce modèle n’a pas les options de confort pour poser et débarrasser
les formats imprimés, elle possède tout de même l’encrage automatique au dessus
de la table d’encrage. Cette dernière est le disque rotatif en haut du
dispositif. C’est là-dessus que les rouleaux, actionnés par le bras à gauche
viennent prendre l’encre pour la déposer, dans un mouvement de va-et-vient sur
la forme imprimante – ici absente. La forme à encrer est serrée dans un châssis
« clippé » dans l’espace vertical derrière les rouleaux. La suite du
mouvement dégage les rouleaux qui, en remontant de nouveau, permettent à la
feuille ajustée « en face » de venir s’écraser sur la forme encrée. L’impression
est alors consommée !
Bon, je ne peux rien vous montrer de très spectaculaire
pour l’instant. Mais j’suis content ! Et puis ça fait un point de repère
avant des opérations de restauration – art dans lequel je suis parfaitement
novice – et la découverte d’une belle machine, comme neuve espérons-le. Le but
étant, bien évidemment, de l’animer de nouveau pour en sortir quelques belles
impressions. C’est pas pour tout de suite…
En attendant, profitez bien de ces journées à passer ensemble
et partagez vos petits bonheurs tant ils sont précieux !
Bonne fêtes à tous.
* Le fabricant Lespinasse a lui aussi conçu une machine de ce type. Il ne la proposait pas comme une "Merveilleuse". Le système comme l'ergonomie sont en revanche exactement les mêmes. Les tailles indiquées ne correspondent pas tout à fait au cadre de mon modèle...
* Le fabricant Lespinasse a lui aussi conçu une machine de ce type. Il ne la proposait pas comme une "Merveilleuse". Le système comme l'ergonomie sont en revanche exactement les mêmes. Les tailles indiquées ne correspondent pas tout à fait au cadre de mon modèle...
Un petit article bien sympatoche:
RépondreSupprimerhttp://creapills.com/typographie-lgbt-gilbert-baker-20170609
Belle création en effet et qui affronte la question de la couleur ce qui n'est pas si simple en typo. À l'occas' tu m'expliqueras tes chemins de pensée ?!? Bise.
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