L’autre jour, pendant que je surveillais des étudiants
dans une salle, d’autres planchaient à côté sur un sujet qui m’a régalé et qui
me conforte encore dans mes délires monomaniaques. En cette période d’examen,
laissez-moi vous montrer le sujet de recherche créative des BTS Design
Graphique…
Quelle joie ! Quel bonheur !
D’abord j’ai une pensée pour tous mes contemporains,
mes collègues, pas mal de mes amis, sans parler de certains de mes proches qui
ont fait un sport de se foutre gentiment de moi quand – et ils me provoquent
pour ça – je pars dans telle ode au caractère mobile et à l’imprimerie
typographique. Mon emphase est connue et on rit quand je plonge sur la première
amorce pour déballer toute ma passion pour ces vieilles choses que la majorité
juge parfaitement désuète quand elle ne la méprise pas au plus haut point d’indifférence.
Une pensée aussi pour mes étudiants à qui je propose de
composer quelques lignes « à l’ancienne », de mettre les mains dans
la casse, puis de monter des compos avec de la lino pour imprimer quelque création
en typographie. À ceux qui s’éclatent. Aux autres qui n’en voient pas trop
l’intérêt, peu conscients parfois de la nécessité d’éclairer le présent à la
lanterne du passé.
Enfin, à ceux qui adhèrent et partagent ces plaisirs et
ces formes merveilleuses. À tous ceux – sont-ils plus
clairvoyants ? – qui sentent, ou tout simplement qui voient ces formes se
déployer de nouveau ; oui, LETTERPRESS GO ON ! On’n’on’n’on, si, si!
J’imprimais il y a peu un nouveau lot de cartes à
échanger avec les gens que je rencontre autour de ces beaux métiers de la typo.
Je m’inspirais d’une citation imprimée par Rick von Holdt, qui partage sa
passion et ses savoirs depuis son atelier, The Foolproof Press, dans l’Iowa. Ça fait
(en français) : « Je n’ai pas
commencé ma vie comme imprimeur typo, j’ai juste eu beaucoup de chance. »
Alors voilà le sujet proposé aux candidats libres de la
session 2016 (Recherche créative U5, 1ère partie) : Le « letterpress » anglo-saxon à
l’honneur au Musée de l’Imprimerie et de la Communication Graphique – dont je
contais ma visite cet été sur le blog. Et bim ! Je ne vais pas non plus me
vanter d’être un tendanceur devin tant le phénomène est manifeste. Une simple mode ?
Je ne pense pas. Un authentique mouvement, impulsé chez nous par quelques jeunes
graphistes qui lâchent un peu leur Mac pour s’enticher d’une platine T à boule
rouge, qui trouve ses racines aussi, et surtout, outre Atlantique où les
pratiques et les réseaux sont autrement plus développés.
Je n’ai pas vérifié la programmation du Musée de Lyon
pour la saison 2016-2017. Y-aura-t-il effectivement une célébration du genre
letterpress ? Ce serait bien utile pour restaurer le sens même du terme
qui ne se limite pas au clichage polymère mais porte bien toutes les dimensions
de l’impression typographique, y-compris la composition aux types mobiles.
Profitons-donc de cette réjouissante sensibilisation
que j’ai fêtée en pressant quelques formes en bois avec trois bouts de plombs
et une petite gravure à hauteur. Parce que j’ai beaucoup de chance de faire ça !
*
Tous les plaisirs…
Parce qu’une bonne surprise n’arrive jamais seule, la deuxième
partie du sujet était dédiée au basket !!! Et c’est qui qui attend le
deuxième sacre de Golden State – et pleure l’élimination des Spurs par OKC ?
J’ai peut-être arrêté le basket depuis que Jordan est à la retraite (cf. Le hip-hop c’est mon pote, l’Atelier,
Buffet des anciens élèves, Institubes, 2003) mais bon, quand même… Pour finir,
j’ai retrouvé mes chaussures de street-ball (malheureusement c’était pas des Adidas
95) et mon vieux poster de Mondial basket – je préférais ce titre à 5 Majeur à
l’époque… Mon mini ballon Spalding acheté aux Halles. Ma casquette Starter
NBA, on me l’avait chourée en colo… Amateur de sneakers, j’avais aussi des Jordan
VII grises et noire (les "bordeaux" en anglais dans le texte) mais elles ont craqué depuis. Alors, white men can’t jump ?
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