S’il est assez aisé de trouver quelques outils à la mesure anglo-saxonne, les règles typographiques au point Didot sont plus rares sur la toile. En effet, le point de François-Ambroise Didot ne regarde plus que les amateurs (et collectionneurs) de vieilles casses de plombs fondus sous nos latitudes. J’ai fait quelques acquisitions de matériels britanniques (fontes pour Adana) ; le douze – le multiple est le même dans tous les systèmes fondés sur la division du pied en pouces, etc. – est différent. Il en serait de même si un jour je dégotais des sortes du nord de l’Italie ou si je me trouvais en présence de caractères de l’Imprimerie Nationale ; le point y est cette fois plus grand et flirte avec les 0,4 mm. Freinet, dont je reparlerai un de ces jours, proposait une valeur de 0,359 mm. J’ai notamment un Gill « schoolbook » de cette époque de l’École Moderne Française mais je n’ai pas vérifié – les adeptes des méthodes de Célestin Freinet se fournissaient aussi chez Monotype…
Pour rappel, le point en vigueur à l’époque de l’impression
typographique (en France, notamment) mesure 0,376 mm. La valeur de 0,3759715104 soient 2 points de pied-du-Roi, a été arrondie par
les industriels. Le point Pica, lui, est plus petit, j’y revenais dans un
article précédent.
Aussi, pour équiper mon
kit d’initiation à la composition typographique (COMING SOON !), j’ai
dessiné un typomètre à imprimer et que je plastifie pour mes (futures)
activités avec mes élèves. Bon, c’est modeste ; on n’y trouve pas toutes
les grilles d’interlignages et autres déploiements de calculs utiles au
transfert de telle composition, mais cet outil de fortune servira à découvrir
simplement la valeur du point pour un premier contact avec la typo. En jet d’encre
sur un papier surfacé ça passe mais il faut que j’essaye de le sortir sur une
machine plus fine…
Autrement, j’ai trouvé un
outil à télécharger à l’adresse suivante : http://www.visorion.fr/mais-quel-corps-est-ce/
Ce n’est pas une règle à proprement parler,
mais imprimé sur un transparent, cette
planche permet de distinguer les corps de fonte historiques dans une page
imprimée en typo. On trouve sur ce site de très belles réalisations dont une
réédition des Essais de Montaigne ou
encore le Traité de la Typographie de
Fournier (Henri pas Pierre-Simon), tout ça recomposé à l’identique et relié
avec soin. Il y a aussi quelques articles très sympas dans des champs proches
de ceux qui m’inspirent dans mon petit journal.
Plus proche des standards actuels (en pica, donc) cette
suite de règles toutes plus fournies les unes que les autres (il n’y plus qu’à
y intégrer un compte-fil !!!) La présentation est assez rigolote : http://graphism.fr/tlchargez-votre-rgle-typographique-typomtre-simplement-gratuitement/
Je rapporterai à mesure des opérations la mise en œuvre
de mes dispositifs d’initiations auprès des étudiants. C’est pour bientôt…
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