Avertissement.

Chers lecteurs, parfois les textes se jouent des ordres que je voudrais pourtant leur donner et s'affichent dans des tailles variables, à leur gré. Je ne prétendrais pas exceller dans le print mais c'est moins catastrophique que dans le numérique!!!

lundi 28 septembre 2015

Dimanche prochain*




Une plaque gravée par Benjamin Guyet, fondateur des éditions de l'Étau... (Image: undressed-design.com)




Niveau actu c’est un peu passé mais j’ai renoncé au segment « veille active sur le design » depuis bien longtemps. Peu importe, il n’est jamais trop tard pour découvrir telle inspiration. Et voilà une petite production qui donne la patate (ou la gouache) ! Et puis ça tombe bien, on évoquait cette semaine avec les étudiants un projet qui va conjuguer typo et lino ; voici quelques formes stimulantes…

* Du nom d’une série de faux événements exposée au Musée de l’Imprimerie de Nantes en 2014…

 



 
C’est donc à Nantes que ça se passe. Et il s’en passe des choses à Nantes ! Je revenais il y a peu sur le musée de l’imprimerie, le distinguant en ce qu’il est vivant de cette autre institution que je célébrais également à la rentrée (celui de Lyon). C’est vrai que c’est un support dont peuvent profiter les jeunes créateurs locaux. Je pense par exemple au studio La Casse, designers graphiques et créateurs de caractères dont je m’étais procuré de jolies cartes (notamment un alphabet en Calypso avec le 'j' à l'envers) pressées sur une pédalette du musée.
 

 
Témoin de la vitalité nantaise, le studio La Casse...

 
Benjamin Guyet travaille aussi avec les animateurs et ressources du musée. Il y exposait d’ailleurs certaines séries au printemps 2014. J’y passai à cette époque mais sans le « connaitre » vraiment, juste très impressionné par la taille de ses plaques et un style franchement marrant. Il faut dire que juste en face, à la médiathèque se tenait une expo formidable des éditions MéMO – un autre acteur de taille, très attaché à la région –, de quoi se déconcentrer !!! (dossier de presse de l’expo ici)

Enfin, en me promenant sur la toile je suis tombé sur son site, celui des éditions de l’étau, son atelier et sa production franchement réjouissante. Il y a une petite vidéo en intro qui donne envie de pousser ses gouges pour tomber des copaux de linoléum ; un loisir que je découvre en ce moment et qui, dans son process d’impression, est le partenaire idéal de mes caractères mobiles.

 
S’il répond de temps en temps à quelques commandes pour des événements sur la région, le gros de son œuvre est fait d’images un peu fantastiques fondées sur des situations fictionnelles. Il a développé notamment une série inspirée de Jules Vernes ; beaucoup d’imaginaire mais ce qu’il faut de dérision plus contemporaine donnent un cocktail vintage mais pas trop se gardant bien d’effets de séduction trop sucrés. Je ne peux m’empêcher de penser aux posters tout aussi décalés produits pour les Machines de l’Ile, un endroit magique, machine(s) à rêve et haut lieu des arts vivants à Nantes. J’y ai piloté une fourmi ; ça ne s’invente pas !!!
 
 
Comme le grand éléphant était malade, j'ai fait un tour de fourmi. Sinon, on peut aussi faire du héron. Un endroit magique pour les petits comme pour les grands sur l'île de Nantes, dans les anciens chantiers requalifiés... Un étrange voyage sans doute connu de Benjamin Guyet, tant les nantais peuvent en être fiers.
 

Il y a aussi dans ses délires, des affiches de combats de coqs ou de singes qui pourraient très bien être associées à une scène graphique telle celle qui gravite autour de Hey ! sans toutefois verser dans le trash, restant toujours assez bon-enfant, un peu potaches ; mais ça, j’aime bien ! Les codes de la réclame d’antan, des motifs populaires comme du lettrage fantaisiste maniériste ; grande capitales exotiques éclairées ou shadow à l’occasion font un univers propre au graphiste. Ses illustrations qui assument l’écriture de la lino (comme celle du bois) nous transportent avec plaisir. Ne leur manque que la musique ; celle de la vidéo – hip hop, t'as vu – est pourtant le son qui va le mieux à Benjamin Guyet, ancien graffeur.  


Voici donc une démarche très sympa qui voit la rencontre de techniques et d’écritures artisanales, qui fleurent bon l’imprimerie, et de la fraicheur (ou fresheur) actuelle, de l’énergie alternative du courant que j’évoquais juste au dessus et auquel j’adhère bien volontiers. Toi-même tu sais.
 
 
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Il y a aussi des trucs plus récents sur le Facebook de l'artiste, notamment une série "métiers d'avenir" très drôle, mais je suis pas très réseau. Allez donc voir si vous avez un compte...
 

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